L'Eglise Saint Sulpice de Boux sous Salmaise qui date du XIIème siècle est un véritable joyau architectural
Sulpice le Pieux est né à Vatan dans le Berry, aux environs de l'an 576, dans une famille noble gallo-romaine. Il fut éduqué à l'école du Palais placée sous la direction de l'archichapelain du roi Gontran. Il resta à l'école du palais jusqu'à sa seizième année. En 612, l'évêque Outrille de Bourges qui l'avait connu à l'école du Palais l'appela près de lui et le nomma archidiacre. En 618, il devint prêtre. Le roi Clotaire II lui donna la charge d'aumônier du Palais. A la mort d'Outrille, en 624, il fut nommé archevêque de Bourges. Sulpice passa toute sa vie, malgré ses charges officielles, dans la pauvreté et l'austérité, effectuant de nombreuses conversions et prenant soin des indigents. Il est crédité de nombreux miracles. Son successeur au siège épiscopal de Bourges fut saint Florent son coadjuteur. Sulpice mourut le 17 janvier 647.
Sulpice le Pieux a donné son nom à l'église Saint-Sulpice à Paris, berceau des séminaires pour la formation des prêtres. Plus de 300paroisses l'honorent en France, en Belgique et en Suisse, particulièrement dans le Berry où une vingtaine de chapelles et paroisses lui sont dédiées. Dès le XVème siècle, dans la paroisse de Vatan, une chapelle était sous le vocable de Sulpice le pieux et un pélerinage y était organisé le 27 août de chaque année. Cette date étant celle de la translation des reliques en l'église parisienne de Saint-Sulpice dépendant de l'abbaye de Saint-Germain-des-prés. C'est monsieur Jean-Jacques Olier, curé de cette paroisse, qui donna le nom de Saint-Sulpice à la compagnie des prêtres pour la formation du clergé. Les Sulpiciens s'installèrent à Bourges dès 1679.
La paroisse de Boux de même que les Bordes et Présilly dépendait de l’Evêché d’Autun.
Commencée certainement vers le Xème ou le XIème siècle, une petite chapelle latérale en partie détruite, porte une date de cette époque.
Avant que l’église ne soit terminée, le culte s’exerçait probablement d’après la tradition dans une chapelle de moines, entièrement détruite aujourd’hui.
La construction fut interrompue à plusieurs reprises et le bâtiment ne fut terminé qu’au XIIIème siècle. Il a été fortement remanié. Le chœur date de 1573, une chapelle latérale porte la date de 1469, la nef celle de 1689. Le chevet comprend deux travées, l’une voûtée en berceau brisé, l’autre plus récente voûtée d’ogives de même que le transept. Chapelle ST Claude fondée en 1578 par J.Coustat prêtre. L’autel actuel de la chapelle St Claude est un don de la famille Arbey-Capitain de Boux.
Trois membres de la famille de la Cousse sont inhumés en cette chapelle. On y voit l’épitaphe de Charles de la Cousse de 1672, de Gaspard son fils de 1677, de Jacques son petit fils de 1762.
L’écu des La Cousse d’Arcelot, peint en l’église, à gauche de la grande porte, contient encore d’autres « meubles », qui proviennent sans doute d’une alliance d’un des de la Cousse.
A l'instauration du christianisme vers le Xème siècle, les premières pierres tombales sans inscription, ni date, se trouvaient à l'intérieur des églises. La famille omniprésente connaissait l'emplacement du défunt, nul besoin d'y graver un nom et encore moins une date "le mort est entré dans l'éternité, cela suffit". Cette coutume d'enterrer les morts à l'intérieur des églises sans cercueil, dans un linceul, sur des claies, les générations successives se superposant, perdura jusqu'au XVIIIème siècle (ordonnance royale de 1776). Ce droit des sépultures des familles du village était associé au droit de s'agenouiller. L'endroit où les familles pouvaient prier, allumer leurs cierges de deuil, communiquer avec leurs défunts était délimité par l'emplacement de la dalle familiale. Ce "droit d'agenouilloir" était généralement inclus dans les actes notariés de vente des maisons.
Les prêtres étaient enterrés dans l'allée centrale de la nef. N'ayant pas d'assistant-témoins ou de liens familiaux avec le village, un signe distinctif devait rappeler leur mémoire, d'où la présence de certaines inscriptions et dessins gravés comme un calice, une croix, le monogramme du Christ. Les"errants" bohémiens, ouvriers agricoles, les sans attaches avec une maison-foyer du village se voyaient relégués à l'extérieur de l'église, sous le porche.Pour distinguer leurs pierres tombales, des inscriptions s'avéraient nécessaires. Par la suite, avec l'évolution démographique, les pierres tombales émigrèrent dans l'enclos de l'église qui reçut alors toutes les personnes décédées dans le village, avec ou sans attache familiale. Afin de distinguer les défunts et leur appartenance à un "clan", à un métier, la pierre tombale fut vite surmontée dune pierre verticale (une stèle) sur laquelle étaient gravés le nom, la date de naissance et de décès du défunt et parfois des instruments de son métier: marteaux, ciseaux, fils à plomb... Dès la fin du XVIIème siècle, les médecins, les philanthropes et quelques ecclésiastiques dénoncent, au nom de l'hygiène et de la salubrité, mais aussi de la dignité du culte, le trop grand nombre d'inhumations dans les églises Ces protestations vont dans le même sens que les propositions en faveur du déplacement des cimetières loin du coeur des villes et des villages. Aussi, le pouvoir interdit le 15 mai 1776 l'inhumation dans les sanctuaires sauf pour les archevêques, évêques, curés, patrons des églises, hauts justiciers, fondateurs des chapelles. Dans le même temps, le pouvoir ordonne dans certaines villes le déménagement des cimetières vers la périphérie. A Paris, les ossements des Saints Innocents sont ainsi transférés vers les catacombes. Pour l'historien Benoît Garnot: "la préoccupation de la mort sort ainsi de la vie quotidienne".
Charles de la Cousse, baron d’Arcelot en 1653, mort à Boux le 18 Août 1672, âgé d’environ 63 ans, a été inhumé le lendemain en la chapelle joignant le maître autel du côté de l’évangile (registre paroissial de 1672) Sa fille Michelle a été inhumée dans l’église d’Arceau. On voit son épitaphe avec ses armoiries sur le mur.
Cette inhumation semble indiquer que les De La Cousse d’Arcelot habitaient Boux bien avant l’époque où ils se rendirent acquéreurs des seigneuries du lieu
Gaspard de la Cousse baron d’Arcelot, fils du précédent, mort le 6 Août 1677, fut inhumé dans la même chapelle.
Une plaque commémorative renferme l’inscription relative à ces deux décès. Il est dit que Gaspard fonda dans la chapelle une grande messe le 15 Août et deux messes basses, l’une le 19 mars et l’autre le lundi suivant avec un De Profondis et le Libéra.
Jacques de l’Estrade d’Arcelot, petit-fils de Charles, fut inhumé dans la même chapelle en 1762. L’épitaphe qui existait sur une plaque semblable à la précédente a été tellement grattée qu’il n’est plus possible d’en lire un seul mot.
Une litre funèbre (large bande noire) est encore visible à l’extérieur. Cette litre était réservée au seigneur « patron » de l’église ou de la chapelle pour l’avoir fondée, agrandie ou embellie. Ce vestige est très rare du fait de la loi de 1792, qui ordonnait d’effacer dans les églises, les traces des temps féodaux.
Seulement deux cranes ont été retrouvés au lieu de trois. Le caveau a-t-il été profané à la révolution? Les restes des corps jetés au fumier comme dans beaucoup d'endroits? Qui a pris la place?
Le clocher de Saint-Sulpice est très simple. Autrefois, il possédait trois cloches. Un arrêté du Directoire du district de Semur avait demandé deux des trois cloches de Boux en application du décret du 22 avril 1792. Le 17 juin 1792, la municipalité se réunit et décide de les conserver. Il est dit que ces cloches « sont utiles pour sonner les offices, qu’elles sont nécessaires pour se faire entendre dans les hameaux, et pour l’horloge, qui sonne les heures sur la grosse, les quarts sur les deux autres. » Mais cette demande fut repoussée, et les deux cloches furent conduites à Semur par Nicolas Belin le 18 frimaire an II. Après cet enlèvement, l’horloge ne sonnait plus que les heures sur la grosse cloche encore existante. Elle porte le nom de Madeleine de Ligny sa marraine, épouse d’un seigneur de Boux. L’horloge fut probablement démolie au moment où la dernière cloche fut emmenée.
Vers 1870, un curé de Boux, l’abbé Lamblin, pénétré de cette vérité que le temps dont nous disposons nous est compté, et que pour le bien employer il faut pouvoir le mesurer, eut la louable ambition de faire jouir ses fidèles d’un instrument qui ne leur permit plus l’inexactitude à venir rendre à Dieu des hommages qui entretiennent chez l’homme le sentiment de sa supériorité sur le reste de la création.
Mais comme M. le curé Lamblin est le premier pauvre de sa paroisse, comme il ne pouvait pas demander à ses ressources personnelles l’accomplissement de sa généreuse pensée, il s’adressa à son intelligence, et au lieu de faire un achat impossible pour lui, il chercha à réaliser la tâche qu’il s’imposait, par la simplification des organes mécaniques en usage, dans l’espoir, surtout, que peut-être ce bienfait pourrait, par la suite, s’étendre à beaucoup d’autres communes aussi démunies que la sienne. Il imagina un système bizarre d’horlogerie. Après beaucoup de recherches, il réussit à installer dans le clocher, une horloge de sa propre fabrication et se composant principalement d’une multitude de fils de fer, de cailloux de diverses grosseurs, de plumes et de morceaux de liège…..
Une autre plus petite avait été installée dans le presbytère et était mue par celle du clocher au moyen d’un fil de fer passant au dessus des maisons et de la rue. Il paraît que tout marchait admirablement et on raconte que beaucoup d’horlogers, surtout de Paris, vinrent voir cette si curieuse horloge. Le cadran avait été peint directement sur le mur par le curé lui-même, et les aiguilles étaient faites de simples planches de bois taillées en forme de flèches. L’abbé Lamblin mort, personne ne put faire marcher l’horloge, qui fut détruite à son tour. En 1950 on pouvait encore voir une aiguille qui avait survécu.
Pour son invention l’abbé Lamblin reçu de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale fondée en 1802, une médaille d’argent qui lui a été délivrée dans la séance générale du 7 mai 1851.
Au début du XXème siècle, les habitants de Boux rèvent de la Tour Eiffel. Trouvant le clocher de leur église trop court, ils envisagent de racheter la tour de l’Exposition Universelle comme « ferraille » pour pouvoir surélever leur horloge ! …….
0n cite :
Gautier de Boux, doyen de la Ste Chapelle en 1403.
Jean Valon, receveur de Salmaise, Guigne de Livron en étant capitaine, mort à Boux en 1483, fit présent d’ornements, de vases sacrés et d’un tableau, sera inhumé en la chapelle St Jean l’Evangéliste qu’il avait fondée le 10 juillet 1445 dans le bras sud du transept. D’après l’épitaphe gravée en lettres gothiques dans le mur de la chapelle, le curé du lieu devait dire sur la sépulture, à haute voix, tous les dimanches à la grand-messe et à perpétuité : un libéra, un de profondis, et deux oraisons récitées avant l’épître. Pour cette fondation, Jean Valon avait fait don à l’église de Boux, indépendamment des objets ci-dessus, de plusieurs quartiers de pré qu’il possédait audit lieu et qui devaient rentrer à ses héritiers, pour le cas où ses volontés ne seraient pas exécutées. En 1674, Claude Valon, capitaine de Salmaise, qui demeurait et était seigneur de Jailly-les-Moulins fit une fondation de services religieux en l’église de Boux.
De superbes fresques ont été découvertes au cours de travaux dont une « Rencontre des trois morts et des trois vifs » d’une grande qualité picturale dans la chapelle de Jean Valon, Elles sont malheureusement en partie martelées et attendent d’être restaurées.
La pierre tombale de Bernard Valon l’aîné, est placée dans une chapelle latérale (chapelle seigneuriale) à gauche dans l’église du côté de l’évangile. Sur cette pierre sont gravées ses armes d’une interprétation difficile car en partie effacées ainsi que ce commencement d’inscription : « Bernard Valon, homme d’armes des ordonnances du roi …. » le reste illisible.
Avant de pénétrer dans la chapelle St Claude, on voit à gauche à côté de la Chaire, l’épitaphe d’Etienne Guéniard, mort à 47 ans le 22 mars 1665. Il fonda 29 Août 1662 « l’entretien d’une lampe ardente jour et nuit à perpétuité devant le Saint-Sacrement », ainsi que chaque trimestre une messe de la Vierge avec quatre Ave. Il donna également un calice et les « chopinettes » d’argent.
Il existe en outre, sous l’église de Boux, plusieurs caveaux de personnages sans doute importants et dont l’exploration serait certainement intéressante.
L’église comprend une statuaire remarquable.
Dans le bras sud on voit :
- Un « St Jean l’Evangéliste » de l’école bourguignonne du début du XVIème,
- Une « sainte Marguerite d’Antioche » d’une belle expression et d’influence champenoise du XVIème.
Dans le bras nord :
- Plusieurs pierres tombales, la plus belle aux armes de Bernard de Valon et celle de sa femme Catherine Sospote décédée en 1623.
Dans la nef, contre le mur sud :
Saint Hubert
- Statues de St Mathieu et St Marc de l’école bourguignonne du début du XVIème,
- Un St Sébastien de la fin du XVème,
- Un St Hubert du XVIème et
- Une Sainte Trinité du XVème.
Saint Sébastien Clé de voûte
Le cimetière selon l’ancienne coutume était placé tout près de l’église, au beau milieu du village.
Dans l’ancien cimetière, était une chapelle du 16ème siècle aujourd’hui disparue. Il en reste un Ecce Homo dans un édicule supporté par un fût de colonne de 1542. On voit devant cet édifice, une pierre des morts qui servait à déposer le cercueil avant l’inhumation, monument devenu rare car beaucoup ont été détruits. Belle croix, don de Jean Valon en 1485.
C’est en 1927 que le nouveau cimetière a été ouvert
Avril 1841: état des lieux de l’église et des accessoires nécessaires au culte
L’église, d’une construction assez solide mais dont les piliers de soutènement pêchent par la base. Une grande humidité, ruinent les voûtes et chapelles, les enduits des murailles en plusieurs endroits et peut être les murailles elles-mêmes. Cette humidité provient en partie de défauts notables qu’on nous a indiqués dans la charpente de la toiture et dans la toiture même qui nous a paru demander un remaniement complet.
L’autel principal est décent. La boiserie des gradins et le tabernacle auraient besoin d’être repeints.
La sacristie est suffisamment pourvue de linge et des ornements nécessaires. Les pièces de linge qui sont en coton pourront être remplacées au fur et à mesure que besoin sera que par des pièces de toile en fil.
Les vases sacrés sont :
- Un calice tout en argent ainsi que sa patène,
- Un ciboire tout en argent,
- Un ostensoir dont la gloire est en argent et le pied en cuivre argenté,
- Trois « chrêmières » tout en argent.
Nous avons remarqué un nouveau meuble dressé dans la sacristie pour serré les ornements et les vases sacrés. Lequel nous a paru parfaitement approprié à sa destination.
Nous félicitons messieurs les administrateurs de la Fabrique de l’avoir fait exécuter ainsi.
La chaire, le confessionnal, les fonds baptismaux et la chapelle de la Vierge nous ont paru en bon état.
L’examen des écritures de la fabrique nous a montré qu’il y avait quelque chose qui laissait à désirer pour l’exactitude des opérations et la tenue des dites écritures. Les comptes ne sont pas assez expliqués. La recette n’est point établie au regard de la dépense et la balance n’est pas assez exactement exposée.
Le budget pour l’exercice 1842 n’a point été fait.
Nous autorisons une réunion extraordinaire du Conseil de la Fabrique dans le délai d’un mois à dater de ce jour pour la formation dudit budget du ressort de cette administration et pour les autres objets qui pourraient se rencontrer.
D’ici au 1er novembre prochain Monsieur le curé et Messieurs les membres du bureau procèderont à l’inventaire des meubles et effets, vases sacrés, linge, ornements, registres, titres et papiers de l’église.
Ledit inventaire sera inscrit tout au long sur le registre de la fabrique. La pièce sera donnée à Monsieur le Curé.
Chaque année ont procèdera au recollement dudit inventaire et on notera sur le registre et sur la copie les mutations survenues. Désormais on tiendra note …………. dans le procès-verbal de la séance de Quasimodo à la suite des comptes annuels de l’arrêté du budget de l’année suivante.
Messieurs les fabriciens nous ayant parlé d’un embarras qu’ils éprouvent pour faire rentrer ce qui est dû à la fabrique pour quelques amodiateurs des bancs et places de l’église, nous les avons engagés à employer tous les moyens que la loi met à leur disposition.
Nous invitons spécialement les susdits membres du Conseil de la Fabrique à se conformer pour réunion délibératrice et renouvellement annuel du conseil et du bureau pour leurs écritures, compte et du budget aux prescriptions du décret impérial du 30 octobre 1809 et de l’ordonnance royale du 12 janvier 1825 ;
Thenissey François
Aumône de Boux Evêque de Dijon
1905: séparation de l’Eglise et de l’Etat
La promulgation de la loi de séparation de l’église et de l’état que fit voter Aristide Briand le 9 décembre 1905, est un évènement fondateur de la société française du XXème siècle. C’est avant tout l’achèvement d’un affrontement violent qui a duré presque 25 ans et qui a opposé deux visions de la France :
- La France catholique royaliste
- La France républicaine et laïque, séparée aussi en deux camps : celui d’Emile Combes héritier de la tradition jacobine et celui d’Aristide Briand plus modéré
Les talents pragmatiques et négociateurs d’Aristide Briand ont finalement permis un accord de fait entre la république laïque et l’église catholique. La nouvelle loi met fin au Concordat napoléonien de 1801 qui régissait les rapports entre le gouvernement français et l’église catholique. Par cette loi, l’Etat manifeste sa volonté de neutralité religieuse mais ne s’exonère pas de ses responsabilités Les églises et chapelles construites avant 1905 deviennent propriété des communes qui en assureront l’entretien.
Le déroulement des cérémonies religieuses est restreint et soumis à autorisations. Les processions, cortèges, pèlerinages sont interdits, sauf pour les enterrements.
Finalement en 1907, les églises sont mises gratuitement à la disposition des curés et une nouvelle loi autorise les croyants à se réunir sans déclaration préalable. Les sonneries de cloches sont autorisées. D’une manière générale, la jurisprudence administrative légitime les manifestations publiques qui satisfont à des traditions locales et à des habitudes.
Après la loi du 9 décembre 1905 instituant la séparation de l’église et de l’état et donnant la propriété des bâtiments religieux aux communes ainsi que de tous les meubles et accessoires nécessaires au culte qui les composaient, un inventaire des biens «meubles » garnissant chaque lieu de culte sera fait. Plusieurs paroissiens et paroissiennes ayant fait des dons à l’église, ne souhaitant pas en donner la propriété à la municipalité, en réclament la restitution.
.Madame Veuve Tribolet le 4 octobre 1909, revendique la propriété d’une chasuble en drap d’or placée dans l’église. Ce bien lui sera rendu.
Madame veuve Faucillon-Belin du hameau des Bordes, revendique le 13 décembre 1909, la propriété d’un dais, d’un calice et d’une patène. D’après les directives données, ces biens lui seront restitués.
Madame Jacotot-Arbey revendique à son tour la propriété de plusieurs objets. N’ayant pu en donner un dénombrement précis ni fournir la preuve de ses dons, rien ne lui sera redonné.