Epoque préhistorique
Certains finages de la commune ont été occupés depuis la préhistoire.
De nombreuses armes en silex et en serpentine, roche vert olive, venant d’Asie ont été découvertes (pointes de flèches, de lances, couteaux, racloirs) principalement en 2 points du territoire : au dessus des roches de Présilly au lieu dit « Sur le Fourneau » et sur le plateau ouest entre Boux et Bouzot lieu dit en « Grognot ». A 2,300 Km du village, camp préhistorique de Champ-Lou (mur rectangulaire en pierres sèches)
Ces lieux sont des élévations qui s’avancent dans la vallée. Ces terres semblent avoir été habitées par les premiers hommes à cause de leur situation comme point d’observation et de défense. On trouve également de ces vestiges dans certaines dépressions ou combes qui étaient probablement les gîtes de prédilection du gibier.
Epoque gauloise et romaine
L’époque pré-romaine est surtout curieuse par la présence de deux tumuli. L’un est situé au dessous de Présilly au lieu dit « La Fortelle » (beaucoup d’archéologues pensent que le lieu était occupé par un fort°) et probablement un autre dans la forêt du même nom. Le second dont la nature est nettement reconnue est situé dans le bois de la Feuillerotte.
"Sur le territoire de Boux à Jailly, le long de la voie romaine d'Alise à Sombernon, en bordure du bois de la Feuillerotte, le sol est couvert de Tegulae, dalles sciées et céramiques romaines. En 1898 on a trouvé un Antoninien de Valérien. Tout autour sont visibles des levées en pierre sèche qui correspondent vraisemblablement à des éléments de parcellaire antique" (Commission des antiquités de la côte d'Or, compte rendu des séances de juillet 1898).
Le grand tumulus de la Fortelle que l’on rencontre à la sortie des bois de Boux en allant sur Blessey a été signalé par monsieur Paul Jobard dans son excellent ouvrage « Archéologie sur le terrain ». Situé à 150 mètres du bois et à 3 kilomètres de Boux, il a été « mordu » d’une manière très apparente sur sa partie orientale par un chemin dont tous les caractères extérieurs font naître l’idée qu’il s’agit d’une voie gauloise romanisée. Cette interprétation ferait remonter l’âge du tumulus à une période anté-romaine. Ce chemin après avoir traversé le bois de la Fortelle, le plateau et la voie romaine d’Alise à Langres, le bois du Parc, se dirige sur le château de Salmaise qu’il contourne pour descendre la vallée, remonter le coteau opposé et aboutir à la voie romaine d’Alise à Sombernon. Apparemment, c’est le seul qui a été exploré sur le territoire de la commune. Au prélable de la fouille, demande de subvention de Raoul Bouillerot pour commencer des recherches du plus grand intérêt dans le vaste tumulus de la Fortelle appartenant au premier âge du fer, pour éviter le pillage des antiquités.
La fouille du grand tumulus de la Fortelle a été commencée en 1904 par messieurs Bouillerot et Tardison, membres de la Commission des Antiquités de la Côte d’Or et continuée par monsieur Tardison seul. Ce dernier a donné de nombreuses indications sur la nature et la direction des fouilles, ainsi que sur les objets trouvés.
Les dimensions du tumulus l’ont fait classer au nombre des grands monuments funéraires. Il forme une butte arrondie de dix huit mètres de diamètre. Les fouilles ont mis à jour un grand nombre de squelettes, les uns placés avec régularité, les autres, jetés sans ordre comme dans un charnier. Tous reposaient sur un lit de chaux et chacun d’eux avait la tête placée sous une lourde pierre plate dont le poids a souvent écrasé la boîte crânienne.
Les objets trouvés sont dix bracelets à usage d’homme et surtout de femmes et d’enfants, 4 fibules en bronze, 4 perles en verre blanc, un collier composé de petites demi-sphères creuses. Lors de sa découverte ce collier était un spécimen unique dans les mobiliers tumulaires de la Côte d’Or
Il n’a été mis à découvert aucune arme ni débris de poterie qui auraient permis de dater cette nécropole (malgré la présence d’un foyer dans l’intérieur du tumulus). Tous les objets rencontrés sont en bronze sauf quelques bracelets qui seraient en fer.
Des piliers romains ou gallo-romains ont été retrouvés par monsieur Lacombe, cultivateur à Blessey et à Boux, dans ses terres situées en dessous du château de Bouzot au lieudit "les Lamnes". Ce sont certainement des restes de « villas » romaines. Les socles sont toujours en terre. Ces colonnes de pierre ont été déposées devant le château de Bouzot en attente d’expertise.
Les romains, maîtres des Gaules tracèrent de magnifiques routes destinées à relier entre eux les points militaires et les villes importantes. Il reste de cette époque les vestiges de la voie romaine qui sert de limite aux communes de Boux- sous- Salmaise, Hauteroche, Jailly et Villeberny. C’est l’ancienne voie romaine qui allait d’Alise à Sombernon. La voie antique emprunte le plateau couloir qui sépare les vallées de l’Oze et de l’Ozerain sans jamais traverser un seul village. Au XIXéme siècle, elle fut décrite par J. Simonet et cartographiée par M. Liénard.
Un autre tronçon moins bien conservé et réduit à l’état de trace s’en détachait à l’angle nord-ouest de la commune, suivait un peu la limite des territoires de Boux et Thenissey, traversait le plateau à l’emplacement des bois « des Brosses aux Moines », traversait le village à l’emplacement de l’église (la tradition veut qu’il ait existé auparavant un temple au même endroit) et gagnait la pointe des bois du parc de Salmaise. Plus loin, elle rejoint une autre voie romaine qui se détachait de la voie déjà citée d’Alise à Sombernon et Dijon sur le territoire d’Hauteroche, passait probablement à Blessey, Bligny le Sec, Pange, Baume la Roche et rejoignait la précédente à Malain.